MEMORIAL PARK

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MEMORIAL PARK

MEMORIAL PARK

Création 2009

Textes extraits des œuvres de Jules Laforgue,
Paul Gadenne, Roger Gilbert Lecomte,
Guy Debord, Jean-Pierre Dupuy, Edgard Morin,
Marcelline Desbordes-Valmore, Svletana Alexievitch,
T.C Mac Luhan… et des écrits des participants

Mise en scène et scénographie : Michel Mathieu

Distribution

Caroline Bertin
Carol Larruy
Julien Charrier
Michel Mathieu
Julie Pichavant
Quentin Siesling
Dimitri Zerah

 

Créations plastiques et réalisations :
Line Tiné, Philippe Artois
Musique en direct :
Michel Doneda, Guillaume Blaise

Lumières : Jean-Marc Richon
Régie générale : Alberto Burnichon

Production : Jean-Paul Mestre

Public : adul­tes
Durée : 1h45

A propos du spectacle

Mode d’emploi
Il s’agit là d’un par­cours de scènes, d’ins­tal­la­tions et de moments musi­caux, arti­cu­lés dans une sorte de laby­rin­the où sous la direc­tion d’un guide les spec­ta­teurs sont amenés à venir à la ren­contre de quel­ques figu­res emblé­ma­ti­ques d’un monde en péril, des êtres vivants, des ani­maux, des éléments – comme l’eau – et au bout de la chaîne « le roi » de la créa­tion qui est aussi, inci­de­ment, son bour­reau poten­tiel… Si le guide se permet quel­ques expli­ca­tions zoo­lo­gi­ques, il intro­duit aussi le mys­tère. On n’a pas affaire à un cata­lo­gue scien­ti­fi­que mais plutôt à une dérive dans ces zones fron­tiè­res où s‘exprime à la fois notre parenté orga­ni­que avec toutes les formes du vivant, et également notre lien spi­ri­tuel fon­da­men­tal. Comment la parole convo­que ce foi­son­ne­ment, s’y réflé­chit, et com­ment enfin la perte d’une espèce est une ampu­ta­tion de notre être propre au-delà ou en-deça du deuil qu’elle cons­ti­tue pour l’écosystème. Ainsi par exem­ple l’hiron­delle des fenê­tres, en grave dimi­nu­tion ; la sym­bo­li­que vient aus­si­tôt : le prin­temps, le voyage (et avec le voyage : l’exil, le rêve ,voire le rêve arti­fi­ciel…) sans parler des tra­ver­sées innom­bra­bles que cet oiseau a commis dans la poésie et la chan­son popu­laire… Au bout du compte émerge cette inter­ro­ga­tion : est-il encore temps de res­tau­rer ce pacte avec la « nature » qui fon­dait bien des socié­tés dites pri­mi­ti­ves et dont attes­tent notam­ment les paro­les des indiens d’Amérique du Nord ( Pieds nus sur la terre sacrée, textes ras­sem­blés par T.C. McLuhan).
En sommes-nous si loin désor­mais dans notre monde occi­den­tal gagné par le vir­tuel, que seules des catas­tro­phes écologiques majeu­res pour­raient nous obli­ger d’y faire retour ?
S’il tra­verse la célé­bra­tion poé­ti­que des ani­maux qui ris­quent de nous aban­don­ner, (de l’abeille à la baleine en pas­sant par l’anti­lope du Tibet ou le dau­phin du Yang-Tsé) sous forme de ce que la poésie clas­si­que nom­mait des « bla­sons », ce par­cours com­porte évidemment le ques­tion­ne­ment cen­tral qui dési­gne une des failles essen­tiel­les de notre situa­tion pla­né­taire, là où réside un tra­gi­que immé­diat.
Autour de textes divers, Gadenne, Alexievitch, Desbordes-Valmore, Roger Gil­bert Lecomte et autres poètes, des paro­les de pen­seurs allant de Guy Debord à Edgard Morin et des paro­les d’acteurs, se tis­sent des actions, des sons, des tra­jec­toi­res qui disent notre appar­te­nance à la nature et le danger de sa dis­so­lu­tion.
Un poème de Jules Laforgue intro­duit le désas­tre… ana­thème pro­féré d’une bouche ivro­gne contre notre monde anes­thé­sié… C’est par l’homme que débute l’inven­taire de nos per­di­tions. Perte des lan­gues, perte de notre rap­port à la nature, perte des espè­ces vivan­tes, perte des éléments les plus néces­sai­res à la vie. L’iti­né­raire est décli­na­ble, dans l’espace comme dans le temps.
Pour reve­nir au titre on sai­sira faci­le­ment ce que sug­gère le « mémo­rial » : célé­bra­tion des essen­ces mena­cées, quant au second terme de « park » il fait réfé­rence (iro­ni­que­ment, on l’aura com­pris) aux parcs d’attrac­tion du genre de « Disneyland » en ce sens que le voyage nous fait vivre dif­fé­ren­tes expé­rien­ces qui réo­rien­tent chaque fois le regard et la par­ti­ci­pa­tion du « spec­ta­teur », tantôt il est le témoin d’une sorte de cho­ré­gra­phie en gestes et paro­les, tantôt il se retrouve dans la posi­tion de visi­teur de jardin zoo­lo­gi­que ou de muséum, ailleurs il par­ti­cipe à un concert pour célé­brer l’eau, ou il se perd dans un laby­rin­the de draps animés. Ici on lui raconte une légende chi­noise à l’aide de gran­des marion­net­tes, Là il écoute le récit fas­ciné de Paul Gadenne… Auparavant, à propos d’anti­lope, il aura été le témoin indis­cret d’un délire fémi­nin sur un pla­teau sacri­fi­ciel.

Déclinaison
La musi­que est pré­sente tout le long du par­cours avec les sons acous­ti­ques des vents et des per­cus­sions ou électroniques (Michel Doneda et Guillaume Blaise) Si l’expé­di­tion tra­verse par­fois des ter­ri­toi­res oni­ri­ques ou sym­bo­li­ques, elle pointe néan­moins des ques­tions réel­les et urgen­tes ; auxquel­les quel­ques éléments essen­tiels d’infor­ma­tion scien­ti­fi­que ten­tent de répon­dre, la fic­tion poé­ti­que laisse une place au cons­tat cri­ti­que.On s’adresse autant à la mémoire et à la sen­si­bi­lité qu’à la réflexion poli­ti­que. Outre les acteurs et actri­ces du Théâtre2l’Acte, et les musi­ciens déjà cités, le spec­ta­cle intè­gre des réa­li­sa­tions plas­ti­ques de Phi­lippe Artois et Line Tiné.

Processus de travail
Le tra­vail de pla­teau a été pré­cédé d’une recher­che scien­ti­fi­que sur l’état de la ques­tion, les espè­ces mena­cées ou récem­ment dis­pa­rues mais également sur la matière sen­si­ble qui leur est atta­chée, leur sym­bo­li­que, les textes, légen­des, dic­tons, chan­sons ou récits, qui les font figu­rer dans notre mémoire ou notre ima­gi­naire.
Selon les thèmes rete­nus on a pro­cédé par études, esquis­ses, com­po­sées par les pro­ta­go­nis­tes ou par impro­vi­sa­tions retra­vaillées. En fonc­tion des lieux pro­po­sés, une décli­nai­son spa­tiale ori­gi­nale sera chaque fois réin­ven­tée avec des adap­ta­tions ins­pi­rées par le carac­tère et les contrain­tes de l’endroit.
La sou­plesse est de mise, elle est cons­ti­tu­tive du projet.

Consulter le dossier artistique

Extraits de presse

[Intramuros , Septembre 2009]
« … La dernière création de Michel Mathieu a vu le jour au Ring, à Toulouse, sous la forme d’un parcours théâtral sur les traces des espèces menacées et de quelques figures d’un monde en péril. En une dizaine de haltes, le spectateur est confronté à des hirondelles, à la diversité linguistique, l’Indien parqué dans une réserve, l’eau, la baleine, l’antilope du Tibet… D’un kaléidoscope de textes issus des œuvres de Svletana Alexéivitch, Jules Laforgue, Paul Garenne, ou Roger-Gilbert Lecomte, émerge une terrible interrogation : est-il encore temps de restaurer ce pacte avec la nature qui fondait bien des sociétés dites primitives ?
La compagnie du Théâtre 2 l’Acte approfondit le sillon d’un théâtre issu d’un travail de recherche à la fois très poétique – avec un univers plastique, visuel et sonore singulier – et surtout profondément politique.»

[Cécile  Brochard, Flash Hebdo, le 24 Juin 2009]
« … L’esthétique de l’ensemble convoque autant les arts premiers que l’acte posera, le tout composé de fragments, de bougies vacillantes dans le soir, de bois flottés et de comédiens généreux… Des corps mis à nus, des composition d’objets témoins, empoussiérés d’une guerre encore proche, une scène où piétine une formidable actrice mi-faune mi-gazelle, nichée dans sa fourrure et dans ses propres mots qui l’enveloppent (Carol Larry), on avance au gré des propositions à grignoter. Un parasol tel une méduse, d’où pendent des objets ramassés sur la plage, cadavres de la consommation, plastiques décolorés, flotteurs de bateaux, bidons délavés. Dessous, dansant, le vieux Norbert se prend pour un Robinson.
De belles images surgissent… Comme à son habitude, le Ring chatouille et gratte là où ça fait mal, avec constance, intelligence et persévérance. Et ça, ça fait du bien.»

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