A PROPOS DU SPECTACLE

En novembre 1973, au Palais des Sports de Toulouse, Une grande manifestation rassemblant près de 6.000 personnes contre le coup d’état de Pinochet, nous donne l’occasion de créer un spectacle en écho à l’événement. Partant des modes de travail expérimentés dans « Contre » nous reprenons des passages du « Canto general » qui entre exaltation et dénonciation alternent des moments lyriques évoquant les mineurs de l’étain et satiriques quant aux « momios » gros bourgeois complices et traîtres, un minimum d’accessoires, un travail sur le masque facial, des moments de chœur qui appuient l’énonciation du texte.
La parole de Neruda se trouve incarnée dans les diverses couleurs qui la modulent dans une tension tenue par les huit protagonistes, comme un long cri de révolte.

Ce spectacle fut ensuite diffusé en tandem avec la Marche Royale à Toulouse et dans la région proche dans des lieux culturels ou lors de réunions politiques.

EXTRAITS DE PRESSE

[Gérard Lamotte,la Dépêche du Midi, 11 novembre 1973]
« … Mais c’est le Théâtre de l’Acte qui avait rallumé, tout au début les consciences. Après un assez long silence (celui du travail), le Théâtre de l’Acte revient, fidèle à son art furieux. Sa broderie gestuelle s’est éclairée. La voilà devenue épure. Sur un admirable poème de Neruda qui déroule au rythme des images implacable rigueur dialectique, Michel Mathieu et ses amis semblent avoir découvert ce subtil équilibre entre les mots et les gestes, par quoi le vrai théâtre existe, en prélude à l’avènement de la vie. On avait raison de croire au Théâtre de l’Acte. Son obstination était rigueur… »

© Théâtre2l’Acte