PROPOSITIONS PERFORMATIVES
La compagnie s’est souvent engagée dans ce qu’il faut faute de mieux nommer des « performances » ou « poésies d’action ». Citons :
– Frissons de troisième guerre mondiale (1986) – Galerie Odem à Hanovre
– Guerre à la guerre (2011) – avec Michel Mathieu, Jean-Marc Novis, Forum des Cordeliers, Toulouse
– Asphyxie – avec Marie-Angèle Vaurs, Philippe Dupeyron, Forum des Cordeliers, Toulouse
– Baleine – à Toulouse, Albi – manifestation » Bientôt le mot « chien » mordra-t-il ? »
Michel Mathieu a réalisé de nombreuses performances en solitaire ou avec des complices, en divers lieux : Limoges, Colombes, Chambéry, Bannières, Béziers, Lyon, Saint-Gaudens, Vandoeuvre, Toulouse, etc
Parmi les performances individuelles de Michel Mathieu, dans différents contextes citons notamment
– M.E.D.E.A. à Berlin, Kunsthaus Bethanien, (1995), Argos (1996), Toulouse, Le Printemps des Roms, (2012)
et des actions diverses :
– en Turquie (Ismit) (1998) avec Denis Tricot, Fabrice Charles, V. Dombrouszky, Ph.Mandon, Ch.Emile
– Cosmonaute de nada (avec Michel Doneda) – Mexico
– Regards croisés (1994) – avec Michel Doneda, Benat Achiary, Patrick Fabre, à Epinal
– Pour Gramsci – avec Chiara Mulas et Serge Pey – à Ales (Sardaigne)
– In Memorial – La Guillotine (Paris), La Cave-Poésie (Toulouse)
Collaboration avec Alain Joule sur diverses actions et de façon régulière avec le UN.
1977
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Cette proposition visait à promouvoir l’improvisation en direct. Une gigantesque roulette -fabriquée par Jean Julliac- distribuait des thèmes, des modes d’action et le temps dévolu. Parfois elle renvoyait à des cartes sur lesquelles étaient écrits des fragments de poèmes ou autres textes.
Le maître du jeu était assisté d’un personnage qui lançait deux gros dés en polystyrène qui indiquaient le nombre de participants. Lorsque sortait le double six toute la salle devait improviser….ce qui était évidement une scène de chaos réjouissant.
L’initiative fut d’abord testée à la Fabrique Arnaud -Bernard avant d’aller à Ramonville Saint-Agne.
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Ce spectacle burlesque, mis en scène par Marie Vayssières fut réalisé à la Fabrique Arnaud-Bernard. Ce fut une réussite qui inaugura la belle trajectoire de cette artiste. La présentation incluait cette volonté de détournement du quotidien « Nos gestes, nos attitudes sont ceux de tout le monde, à cette différence près, mais essentielle que nous essaierons de les exagérer à dessein, de les pousser à leurs extrêmes conséquences ».
Ce comique anarchisant s’appuyait sur différentes scènes allant d’un repas surréaliste au restaurant à un tango démantibulé, en passant par une parodie absurde d’Edith Piaf, s’essayant sans succès à entonner « Je ne regrette rien ».
1983
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Le point de départ de cette action est un texte de Paul Garenne.
Lors d’une promenade au bord de la mer avec sa compagne, il découvre une baleine échouée en putréfaction, ceci peu avant le déclenchement de la guerre 40. Le texte était dit tandis que se déroulaient simultanément diverses actions. Une femme qui se plongeait la tête dans un baquet d’eau, (Marie-Laure Denoyel) tandis que d’étranges personnages, mi-cosmonautes, mi-rescapés d’une guerre, avec leurs masques à gaz, auscultaient un pain de glace, plus loin apparaissait, lumineuse, dans une robe d’été, la compagne de l’auteur (Emmanuelle Schies) traversant un couloir de bandes transparentes de polyane. Un personnage aux bras bleus, couché au sol, avec son archet, tirait des sons d’un fil métallique relié à un réservoir, pour évoquer les cris de baleine.Plus tard quand nous monterons « Mémorial Park » nous réintroduirons ce moment théâtral.
Dès 1989
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Qui ?
Lê Quan Ninh, percussions
Michel Doneda, saxophone
Michel Mathieu, actionsQuoi ?
Le Grand Huit on y va en famille pour rire et se faire peur; on monte lentement les côtes pour s’abandonner à la descente… Cahots, virages, haut-le cœur assuré. Les improvisations du Grand Huit tiennent à la fois du concert, de la performance plastique, du cirque métaphysique, de la mêlée de rugby ou de déclamations de fin d’année du collège voisin.Parfois quelques grands noms de la littérature prenez d’assaut les auto-scooters : J.Jarry, Mallarmé, Ginsberg, Michaux, Coeurderoy, voire l’auteur anonyme de l’annuaire du téléphone. Sax et perdus, tels haut-parleurs animés sonorisent le parcours.
Comment ?
Un lieu caméléon. Chaque séance donne prétexte à une installation particulière de l’espace. A partir d’éléments simples, l’aire de jeu, éventuellement celle réservée au public, est restructurée selon un thème confidentiel choisi par les protagonistes. Cet espace et son âme sont le support des improvisations musicales, des actes et des gestes associés.
1986
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A la galerie ODEM à Hanovre.
Une serveuse (Nicole Garetta) transporte un plateau garni de chopes de bière, tandis qu’un jouet mécanique « Goldorak » arpente l’espace. La serveuse et son plateau vont s’écraser contre le mur.
Année 1993
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Performance avec Michel Doneda, à Mexico, action visuelle et musicale, devant une vieille chaussure se balançant au bout d‘un fil.
Jeu de mot autour du mot zapaterra… pour terminer par un Viva Zapatta !
1994
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Dans le cadre d’une manifestation à Epinal, qui comporta plusieurs actions dans le tissu urbain, nous avions notamment avec Benat Achiary et Michel Doneda, réalisé une action en rapport avec la guerre en Yougoslavie. Tandis que se déroulait une improvisation musicale, je déchirai en en lisant des bribes des journaux relatant les nouvelles du front, que je trempais dans du plâtre pour m’en enduire, jusqu’à en être entièrement recouvert, ensuite je quittais les lieux en empruntant un chemin de photos de roses réalisé par Patrick Fabre.
de 2004 à 2023
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Un atelier de recherche qui s’est déroulé jusqu’en 2023, consacre à l’improvisation collective non-anecdotique , c’est-à-dire avec la prétention d’atteindre une poésie totale, geste, son, parole, rapport à l’objet.
Fondé essentiellement sur les rapports spatiaux et l’attention au temps, il permet aux protagonistes d’acquérir une écoute totale et de travailler sur divers plans en ouvrant pour le spectateur des horizons inattendus.
Près d’une centaine de personnes, surtout les stagiaires de l’Acteur au Présent, sont passés à des époques diverses par cette recherche.
2009
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La performance faisait suite à notre travail sur la figure de Médée.
Invité à un colloque à Berlin sur la figure de l’étrangère, je réalisai cette action au Kunsthaus Bethanien.
Je récupérai des blocs de Siporex dans le coin pour les rassembler en formant une grande silhouette de Jason couché, je suspendai 5 blocs de cette matière au-dessus de grands seaux noirs mi-pleins de peinture rouge. Vêtu d’une robe, que je lacérais pour en envelopper ces blocs, je sectionnai les fils des blocs qui tombaient dans les seaux, je récupérai ces pierres sanglantes pour les poser à l’endroit du sexe de Jason, et m’allongeai en slip blanc sur le dos, à l’inverse de sa position.
Cette performance fut reprise à Argos en Grèce, et bien après lors du » Printemps des roms » à Toulouse, au Musée des Abattoirs dans le cadre du Printemps de septembre.
2011
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Créée à la Cave-Poésie de Toulouse, cette action se déroulait en plusieurs temps, la scène était obturée par un « rideau » constitué par un grand drapeau français, une perceuse branchée à l’arrière entraînait ensuite le tissu dans sa rotation, sur l’espace libéré, j’installai des piquets de bois pointus tout en chantant une ancienne chanson anti-militariste.
L’action fut reprise à la « Guillotine » à Montreuil.
A partir de 2015
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Performance avec Michel Doneda, à Mexico, action visuelle et musicale, devant une vieille chaussure se balançant au bout d‘un fil.
Jeu de mot autour du mot zapaterra… pour terminer par un Viva Zapatta !
2017
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Avec Julie Pichavant et Michel Mathieu
Conception Michel MathieuDes limbes de l’enfance ont surgi des images et des obsessions qui croisent le beau poème de Jérôme Rothenberg « Les 7 enfers du Jigoku Zoshi ».
Guerre, désir, apaisement, sont les trois temps de ce combat à deux protagonistes.Voir la vidéo réalisée par Alain Joule