LES BONNES

LES BONNES
Création 1982
Mise en scène & scénographie
Michel Mathieu
Création lumière & Régie générale
Alberto Burnichon
Co-production
Théâtre Garonne
© photos : Théâtre2 l’Acte
Distribution
Nicole Garetta
Isabelle Luccioni
Marie-Angèle Vaurs
A PROPOS DU SPECTACLE
Lors des ateliers que nous menions à cette époque à l’IREA (Institut de recherches et d’échanges artistiques), nous avions été surpris par une étude de deux jeunes participantes sur une scène des Bonnes. Il s’agissait de Nicole Garetta et d’Isabelle Luccioni, cela nous donna l’idée de prolonger l’expérience en montant la pièce entièrement.
L’inspiration générale se rapprochait d’un esprit punk, dans lequel nous trouvions une négativité asexuée qui nous semblait proche de Genêt, les deux bonnes étaient revêtues de vestons d’homme sur leurs combinaisons de coton rose, et le spectacle était précédé de la diffusion d’un morceau de hard rock. Le décor ostensiblement métallique.
La première partie du jeu se déroulait sur un tissu dentelle gris qui se révélait la traîne de Madame lorsque celle-ci apparaissait.
Le dépassement des gestes quotidiens que recommande Genêt était obtenu par une sorte de ritualisation des gestes à travers une stylisation qui évoquait le cirque avec ses acrobates, ses dompteurs, et ses magiciens. Parce que le cirque est aussi une arène où l’on joue avec la mort… Pour sa seconde apparition Madame était en frac tel un maître de cérémonie, pour questionner Claire et Solange les obligeant à des figures acrobatiques dans la manipulation de la coupe de tilleul empoisonné.
Une balançoire métallique à l’avant-scène était le lieu refuge des deux servantes dans leurs moments d’intimité.
Après son geste passant le tilleul fatidique à Claire, Solange déployait à nouveau le tulle gris signifiant le verdict ultime, la mort.
La pièce connut un vrai succès, elle tourna en Espagne et au Portugal, fut jouée notamment au Théâtre national de Lisbonne.
Elle fut ensuite reprise 28 ans après au Théâtre Garonne pour les dix ans d’anniversaire du théâtre.
EXTRAITS DE PRESSE
[Manon Ona – Le clou dans la planche]
« Les trois comédiennes imposent chacune leur charisme très personnel, leurs jeux contrastés, conciliant des « instants de bravoure » et une attention continuelle à la présence de l’autre. Solitaires mais liées, différentes mais se complétant à merveille, elles se détachent par leurs interprétations aux identités fortes sans jamais rompre celle de l’ensemble »