RAPPORT POUR UNE ACADÉMIE

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RAPPORT POUR UNE ACADÉMIE

RAPPORT POUR UNE ACADÉMIE

de Franz Kafka

Création 1987

Mise en scène : Philippe Dupeyron
Avec : Bendid El Yamine

 
 

A propos du spectacle

Adapté de la nouvelle de Kafka, cette réalisation a été présentée à la Cave Poésie de Toulouse et a connu un beau succès.
La nouvelle a pour principal personnage un singe qui raconte son aventure, sa capture et ses efforts méritoires mais efficaces pour imiter les comportements humains jusqu’à assimiler leur langage.
L’histoire va de la captivité, lors de son transfert en bateau -durant lequel il fait cet apprentissage- jusqu’à son emploi dans un vaudeville où il va connaître un vrai succès et parallèlement s’approcher du monde scientifique.

Toutefois il reste singe quant à ses appétits sexuels, il vit avec une femelle chimpanzé qui l’exaspère en journée mais qui partage son lit le soir.

Invité par une assemblée d’académiciens, il va leur faire ce discours qui est ici matière à théâtre.

Extraits de presse

[Christian Bonrepaux , Flash, le 2 Juin 1987]
« …Comment l’esprit vient au singe, c’est ce que nous dit ce rapport lu par un singe capturé par les hommes. Il doit pour recouvrer une liberté, nier sa personnalité et devenir humain. Imparable. Kafkaïen et d’un pessimisme parfaitement insupportable si Kafka n’était doté d’un solide sens de l’humour.

Un humour que Bendid El Yamine traduit à travers des phrases, des mots qui claquent et des situations parfaitement incongrues….La mise en scène de Philippe Dupeyron, dépouillée comme il convient à cette forme de théâtre que pratique « l’Acte » délimite des espaces essentiels : un cercle, lieu de l’enfermement, un petit carré, table ou autel, on ne sait, mais lieu où l’initiation au monde des humains se fait par l’intermédiaire d’une bouteille de gnôle….El Yamine, en retrouvant l’art du monologue, aujourd’hui’ à l’écart, passe du pathétique au cocasse, du ridicule au dérisoire, dans une débauche de pitreries dont on n’oublie jamais qu’elles constituent une authentique lutte de survie »

 

[La Dépêche du Midi, le 22 mars 1987]
« …une fable acide, féroce, désespérée, sur notre culture moyenne européenne, la liberté, le singe devenu notre miroir, ne nous renvoyant rien d’autre que notre image.

C’est dire si le rôle demande une certaine retenue pour ne pas sombrer dans le comique discours primaire. Ben ne tombe donc pas dans le piège, sa gestuelle expressive n’en rajoutant pas….L’hominisation vient peu à peu, la stature courbée, bras pendants, se redresse, l’agitation dans la cage devient maintien guindé face à la docte académie, le rôle est appris.

Travail intéressant donc que celui de Ben, où le corps souligne ou anticipe, et nous laisse fourbus avec cet indicible malaise voulu par Kafka et le metteur en scène, Philippe Dupeyron. Oscillant entre singe et homme, un rôle ambigu dont Ben se tire bien… »