PSAUME

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PSAUME

PSAUME

d’après le poème de Georg Trakl

Création 2012

Mise en scène et scénographie
Michel Mathieu

© photos Théâtre2 l’Acte
Capucine Sedira & Yohann Allais-Barillot

Affiche, Ronald Curchod

Distribution

Julien Charrier
Jean Gary
Diane Launay
Carol Larruy
Rajae Idrissi
Yarol Stuber
Julie Pichavant

Lumière : Alberto Burnichon
Création sonore : Arnaud Romet


Partenaires

Radio FMR, Théâtre Garonne.

Soutiens
Mairie de Toulouse
Région Midi-Pyrénées
DRAC Midi-Pyré­nées

« Les enfants du gar­dien ces­sent leurs jeux et cher­chent l’or du ciel »

Ce vers d’un des poèmes les plus connus de Georg Trakl, pour­rait bien tra­duire la quête que les actri­ces et les acteurs de la com­pa­gnie ont entre­pris à la suite de Qui Vive !
Prenant appui sur le poème Psaume s’élabore un théâ­tre tra­gi­que qui se veut le déve­lop­pe­ment de ce moment “d’illu­mi­na­tion” d’un auteur sou­vent consi­déré comme le Rimbaud de la poésie ger­ma­ni­que.

Radicalement ailleurs, réfrac­taire à sa propre demeure – dans cet empire austro-hon­grois à la veille de la grande guerre – Trakl paraît le chan­tre de l’unité perdue ou d’une aube nou­velle. Des fleurs nais­sant de la pour­ri­ture, voilà ce qu’à tra­vers leurs recher­ches en réponse aux mots du poète, les comé­diens cher­che­ront à faire appa­raî­tre.

Poésie imper­son­nelle, déchif­fre­ment du monde, l’oeuvre de georg Trakl trace en creux la pres­crip­tion d’un destin. L’espace du jeu sera ici celui du tran­sit, sans fron­ta­lité ni cen­tra­lité, celui d’un hors cir­cuit, comme le vivent aujourd’hui les migrants ou les rebuts d’une société vacillante. Dans cet hors-temps des plus actuels nous cher­che­rons sur les ryth­mes et les silen­ces du verbe à tracer les signes réin­ven­tant les visa­ges des dieux à venir…

LA PRESSE

Les Trois Coups 

« La scé­no­gra­phie est phé­no­mé­nale. Littéralement. Si la plu­part du temps, elle nous plonge dans l’ambiance d’une taverne cras­seuse où la bière coule à flot […], sou­dain, sans crier gare, c’est le cata­clysme, et une tem­pête de neige s’abat sur l’auberge. Rien ne doit rester en place. […] Alors, on joue à grande eau ; on patauge, on saigne. On fris­sonne. On souf­fre dans notre chair. « On », c’est aussi bien les sept comé­diens dont l’enga­ge­ment est total que le public exhorté par un dis­po­si­tif scé­ni­que non fron­tal à entrer dans la danse maca­bre, les scènes de liesse popu­laire, les pro­ces­sions, les cru­ci­fixions, les messes, les scènes de genre, les scènes de sexe, de mise à mort… Bref, du théâ­tre vécu in petto, dont on dira ce que l’on voudra sauf qu’il est tiède. »

Jacques-Olivier Badia  Le Clou Dans La Planche.

Adieu, époque contem­po­raine si clai­re­ment évoquée dans Qui vive !, adieu encore dénu­de­ment scé­ni­que, fron­ta­lité, cons­truc­tion cho­ré­gra­phi­que du mou­ve­ment. Psaume est au contraire aussi foi­son­nant que les lan­gues qui le por­tent, théâ­tral, ses fon­da­tions établies sur une mise en scène tri­fide ins­crite dans un espace en arène où le spec­ta­teur n’est jamais invité, sans en être pour autant exclu. Et là-dessus des textes lyri­ques et noirs qu’on dira volon­tiers orphi­ques, célé­brant une nou­velle fois l’union d’Eros et Thanatos dans un sym­bo­lisme touffu.
[…] tous sont bien fils de Pan, par­ta­gés entre l’orgia­que et le mor­tuaire, la fré­né­sie fes­tive et l’immo­bi­lité plom­bée du recueille­ment, unis de sur­croît – et de belle manière – par cette dyna­mi­que si spé­ci­fi­que de la troupe. Pas une minute d’ennui, donc, dans ces pres­que deux heures de crue théâ­trale sans plus de centre que de fron­tiè­res, et lar­ge­ment de quoi nour­rir l’inté­rêt »

A. H.  La Dépêche Du Midi

« Le Ring, à Toulouse, pro­pose jusqu’au 20 novem­bre « Psaume », mis en scène par Michel Mathieu et joué par sept remar­qua­bles comé­diens.
[…] Tout est ainsi dans ce très beau spec­ta­cle, esthé­ti­que fort et ima­gi­na­tif, « créa­tion col­lec­tive diri­gée », qu’on ne sau­rait que vive­ment vous invi­ter à décou­vrir. »

Les Trois Coups 

« La scé­no­gra­phie est phé­no­mé­nale. Littéralement. Si la plu­part du temps, elle nous plonge dans l’ambiance d’une taverne cras­seuse où la bière coule à flot […], sou­dain, sans crier gare, c’est le cata­clysme, et une tem­pête de neige s’abat sur l’auberge. Rien ne doit rester en place. […] Alors, on joue à grande eau ; on patauge, on saigne. On fris­sonne. On souf­fre dans notre chair. « On », c’est aussi bien les sept comé­diens dont l’enga­ge­ment est total que le public exhorté par un dis­po­si­tif scé­ni­que non fron­tal à entrer dans la danse maca­bre, les scènes de liesse popu­laire, les pro­ces­sions, les cru­ci­fixions, les messes, les scènes de genre, les scènes de sexe, de mise à mort… Bref, du théâ­tre vécu in petto, dont on dira ce que l’on voudra sauf qu’il est tiède. »

SERGE PEY

“Ce n’est pas au goût du théâ­tre de juger le théâ­tre
Les propos de sty­lis­ti­que vrais aujourd’hui seront faux demain.
Le style, les réfé­ren­ces ne le sont que par rap­port à des arti­sa­nats ou des doru­res d’enca­dre­ment.
Seul le regard, comme un vomi, nous importe qui fait évoluer nos angles afin d’inven­ter des nou­vel­les géo­mé­tries de per­cep­tion.
Pour ce texte de Trakl, je ne juge donc pas une pièce, mais un dia­lo­gue avec la poésie, car la poésie n’appar­tient pas qu’au texte qui n’en est qu’une partie infime, à peine visi­ble. Ainsi, hier, je ne suis pas allé au théâ­tre, mais à une noce de la poésie.
Dialoguer avec Trakl, c’est parler avec la mort, et ceci n’est pas joli ou beau, ou bien fait, CELA EST : sous le cou­teau ouvert d’une cruauté.
Qui donc peut parler d’un poème sans faire un poème ?
Dans ces Psaumes innom­ma­bles, j’ai aimé les pou­bel­les, le jusqu’au bout des poètes sans mots que sont ces acteurs venus des gouf­fres. J’ai aimé les déchets, la coli­que, le corps en feu, les pets des verbes qui ne par­lent pas.
Pas la peine de réci­ter Trakl. Il appar­tient au livre. Il s’agit sim­ple­ment de dis­tri­buer son texte secret au public pour qu’il en fasse son sacri­fice. En avant ! Tuez ! Soyez encore des assas­sins logi­ques ! Soyez inau­di­bles !
Mettre du poème dans le théâ­tre, ce n’est pas réci­ter du poème, c’est explo­rer la méta­phore de la bouche avec ses mains et son ventre. Les tripes sont l’ana­gramme de l’esprit.
Donc pas de voix, mais une immense cla­meur sans dic­tion. Trakl plane au-dessus de nous. Il est heu­reux de nos sui­ci­des de mots.
Le théâ­tre ne sert qu’à faire des trous, sur­tout dans les poèmes. La poésie ne doit pas en reve­nir intacte.
Oui, il s’agit de défi­gu­rer car nous n’avons pas de visage.
Nous avons les psau­mes que nous pou­vons.
Merci pour ce sacri­fice. Merci pour ce don absolu où enfin la poésie peut perdre sa lit­té­ra­ture.”

 

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