ITINERAIRE DE NUIT

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ITINERAIRE DE NUIT

ITINERAIRE DE NUIT

création 1987

création collective

© photos : Véronique Sébastianutti et Bruno Wagner

Distribution

 

 

A PROPOS DU SPECTACLE

Nous initions dans la région un premier spectacle déambulatoire.
Nous choisissons l’église Saint-Pierre des cuisines, alors laissée aux fouilles des archéologues. A l’intérieur des tombes ouvertes révélant des squelettes du haut Moyen-Age… une église sinistrée recueillant des textes qui racontent le naufrage de la modernité, et un périple qui explore les différents rapports du théâtre avec le public.

Le voyage commençait à l’extérieur, avant de pénétrer dans l’église pour en ressortir ensuite, il intégrait différents textes, Eschyle, Nietzsche, Heidegger, Maeterlinck, Elie Wiesel, Beckett…sur ce dernier qui inaugurait le voyage, des personnages étranges accueillaient le public en leur murmurant à l’oreille, auprès d’un cimetière formé de petits tumulus de mâchefer qui s’avéraient couvrir des transistors qui délivraient leurs messages incompréhensibles…plus loin en haut d’un mur à moitié écroulé, un ange aux ailes brûlées.

On pénétrait dans l’église accueilli par un guide qui déclamait ce mémorable passage du Gai savoir décrétant la mort de Dieu, tout l’espace de l’église était habité – outre les squelettes – par des tableaux étranges…sortant d’un sol couvert de feuilles mortes, deux têtes de jeunes amants prises dans une cage grillagée, des personnages acéphales devant un poste de télévision n’émettant qu’une lumière blanche, au loin deux hommes nus les yeux couverts d’un bandeau noir, cherchant à se frapper à coups de poing, là une jeune femme sous une image gigantesque de la lune, se versant la cire d’une bougie allumée sur le poignet, trois « chirurgiens » en combinaisons blanches dissèquent un tournesol…

La visite accomplie les spectateurs étaient invités à un repas sur le parvis, mais leur quiétude était vite troublée par l’apparition d’un clochard unijambiste qui braillait en italien une chanson implorante et embarquait tout le monde pour la suite du périple à l’extérieur.

Au bout d’un moment, après un texte d’Elie Wiesel, le public se retrouve  devant un grand papier blanc suspendu sur lequel on trace à la hâte un carré noir, aussitôt déchiré et livrant au regard les acteurs en blanc sautant à la corde sur un solo vibrant de saxophone tandis que des prénoms sont criés à la suite…

Plus loin un acteur est descendu tête en bas jusqu’à un cube de verre, d’autres lisent des poèmes de Ribemont -Dessaignes sur des livres enflammés.

A la fin on retrouvait le même texte de Beckett « Textes pour rien, n°XIII » pour conclure sur un rite ou chaque spectateur posait une chaussure sur le corps allongé d’un acteur, tandis qu’un autre porteur d’une valise déroulait un ruban bleu tout le long d’un mur d’enceinte.
Le spectacle s’exporta ensuite, adapté aux lieu à Sauveterre-de-Rouergue et à Cahors.

EXTRAITS DE PRESSE

[Michel Didier -Théâtre Public, n°79]
Une analyse complète et détaillée du spectacle, quelques lignes…
« … le Théâtre de l’Acte invente un possible  Esprit du lieu . Devenu terrain de fouilles, champ de ruines, l’intérieur de l’église est donc un lieu de mémoire et de mort, où le culte de ce qui demeure rappelle ce qui a disparu. Or notre culture, dont le parcours du Théâtre de l’Acte nous fait visiter quelques grands sites, plus que tout autre se sachant mortelle, est aussi à sa manière un grand champ de ruines… »

[Pierre Cadars, Courrier Sud, le 25 septembre 1987]
« Cela tient à la fois du parcours initiatique et de la fréquentation amoureuse des monuments telle que pouvaient la pratiquer les voyageurs romantiques. A l’entrée il ne faut oublier ni sa sensibilité ni sa culture. Mais cela ne suffit pas. Il est indispensable d’avoir conservé en soi toute la faculté d’émerveillement qui vous vient de l’enfance. Sur le fil de l’étrange, avec à chaque étape des images fortes superbement mises en scène, Michel Mathieu et ses complices du Théâtre de l’Acte font découvrir Saint-Pierre des Cuisines comme on ne l’a jamais vu et comme certainement on ne le verra plus jamais. Entre rêve et réalité, entre ciel et enfer, dans un climat d’étrangeté ou le Moyen-Age prend plus d’une fois des couleurs surréalistes…Loin des sentiers battus et des salles où l’on ronronne, cet « Itinéraire de nuit » ne peut que captiver ceux qui, dans leur vie et dans leur penchants, réservent encore une place aux démons de l’imaginaire.

[Flash – date ?]
« … Ailleurs sous un pommier chargé de fruits rouges se déroule une scène d’amour extraite de Joyzelle (Maeterlinck)…au moment ou Joyzelle cueille la pomme, l’arbre perd tous ses fruits et l’on aperçoit au haut des ruines, au milieu du fracas des avions à réaction, un ange aux ailes carbonisées… »

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