La Mère du passeur

CRÉATION 2023

Texte de Raphaël Saint-Remy
Extrait de « Éclipses » aux éditions l’Oscillographe

Interprétation Marie-Angèle Vaurs
Direction d’actrice & Mise en scène Michel Mathieu
Coproduction Le Théâtre Garonne à Toulouse, Le Ring Scène Périphérique & L’Espace Apollo à Mazamet
Aide à la création Département de la Haute-Garonne

Le monologue
Une mère attend, son téléphone posé à côté d’elle, que son fils l’appelle 내부자들 디오리지널 다운로드. Elle ne l’a pas vu depuis longtemps, sauf sur l’écran de son téléphone, on ne sait pas à quand remonte le dernier appel.
Que fait-elle de ce temps suspendu dans l’attente morphvox 다운로드? Elle parle. Elle parle à son fils absent, loin d’elle, de plus en plus loin, non à cause de la distance, des kilomètres, mais en raison du chemin qu’il a pris 갤럭시 소프트웨어 수동 다운로드. Elle parle pour ne pas « devenir folle », c’est ce qu’elle se dit à elle-même. C’est ce qu’elle dit au père du fils, qui lui se tait ; qui lui se réfugie dans le silence 영화 국가대표2. Elle voyage dans sa tête, dans le temps passé, dans le temps présent, dans le temps à venir. Ses pensées tournent sur elles-mêmes, en boucle, en aller et retour, ses pensées la dévorent 언리얼4. Elle dérape, elle ne sait plus ce qu’elle dit, elle étouffe, elle a besoin de crier, elle voudrait crier, hurler même. Sa douleur, son incompréhension, son horreur Minitab 17. Son fils est un passeur de migrants ; son fils qu’elle aime tant, qu’elle chérie, accomplit chaque jour des actes inimaginables, des actes inhumains 생방송투데이. Comment remplacer l’image de l’enfant innocent « qui n’a pas encore eu à affronter cette violence, cette misère » par celle de l’homme que l’enfant est devenu Download Hancom Office Viewer. Cet homme qui « a gardé le même visage quand tout en lui est devenu infamie » ?
Elle essaie de comprendre. Mais il n’y a pas de compréhension possible 3ds max 다운로드. Elle s’enfonce de plus en plus « au cœur des ténèbres ». Et nous y plonge.

Pourquoi vouloir porter sur scène ce texte 프리루트의 스타크래프트 1.161?
Parce que cette parole m’est apparue absolument nécessaire à faire entendre, particulièrement aujourd’hui, chez nous en France.
Ce texte nous force à voir, à entendre, à sentir ; nous force à voir les corps, à entrer à l’intérieur des corps; il nous oblige à regarder ces êtres errants, perdus, abandonnés de tous, malmenés, envoyés « en toute conscience à une mort certaine ». La mère vit dans son propre corps les affres de la noyade, du manque d’air et elle nous les fait vivre à nous aussi. On ne peut pas détourner le regard de « ces femmes, ces hommes, ces enfants (qui sont) comme des oiseaux qui se cognent contre une vitre ». « Seul un monstre le pourrait » …
Sommes nous devenus des monstres ?
Ce texte va bien au-delà de la simple relation d’une mère à son fils. C’est nous tous qui sommes interpelés. Notre propre humanité qui est questionnée. Nous sommes pris dans le maelstrom de nos propres contradictions, de notre hypocrisie ; nous qui voyons les images à la télévision, nous qui savons, nous qui détournons le regard parce que trop c’est trop, nous qui regardons ailleurs, qui avons peur de ses êtres sans défense, démunis, « les plus pacifiques d’entre nous ». Nous qui fermons les yeux. Qui laissons faire.

Critique & Analyse du spectacle
« Marie-Angèle Vaurs dans la Mère du passeur, nous montre l’envers éthique et émotionnel d’une société de la honte vécue. L’être humain est une marchandise que l’on peut noyer. Ici on viole les morts et les enfants des morts. La méditerranée vomit la mauvaise conscience de notre société. Dans un monologue éblouissant, l’actrice nous décrit la « banalité du mal » concept analysé jadis par Hannah Arendt, et qui conserve aujourd’hui toute son acuité. Le dialogue téléphoné que l’actrice entretient avec son fils marchand de la mort immigrée est édifiant et nous renvoie à notre propre responsabilité. Le « Je t’aime » murmuré par une mère à son bourreau est aussi le « Je t’aime » d’une société. Écrit par Raphaël Saint-Remy : Un texte, où les verbes nous conjuguent, et où le spectateur murmure avec l’actrice les phrases que la mort devine en nous devinant. » Serge Pey




LES REPRÉSENTATIONS

Mardi 21 février 2023 et Mardi 28 février 2023 au Ring Scène Périphérique à Toulouse (31)
Vendredi 12 Mai 2023 à 19h30
à la Librairie L’Ours & La Vieille Grille à Paris (9 r Larrey, 75005 Paris)
Réservations conseillées :
01.43.48.42.95
Samedi 7 octobre 2023 à 18h au Hangar de La Cépière à Toulouse
dans le cadre du Festival des Anarphabètes
Vendredi 20 octobre 2023 à 20h30 à 19h à La Fabrick à Millau
Samedi 28 octobre 2023 à La Mire à Ligueux
Du 22 au 24 novembre 2023 à la Cave Po’ à Toulouse
Jeudi 18 janvier 2024 à 18h à la Médiathèque Départementale de la Haute-Garonne à Labège (611 rue buissonière 31670 Labège) – Renseignements : 05 61 28 77 00

RÉSIDENCE DE CRÉATION
Du 24 octobre au 2 novembre 2022 à La Fabrick  à Millau (12)
Première sortie de Résidence : Mercredi 2 novembre à 20h30 à La Fabrick à Millau (12)