A PROPOS DU SPECTACLE

A l’invitation du Grenier de Toulouse, nous jouons ce nouveau spectacle au Théâtre de la Digue, c’est une suite de séquences, qui avait pour but de créer comme un moto-cross mental, en partant de situations où le futur nous semblait déjà à l’œuvre, une façon de détraquer le quotidien en associant par le jeu des formes, des sons, des figures, des situations scéniques inattendues, des rencontres surprenantes, pures créations de nos désirs. L’action du comédien était en confrontation avec des éléments extérieurs, sons ou musiques , lumières et accessoires. Sans sujétion.

Ainsi sur un choral d’orgues de César Franck, un comédien astiquait lentement et amoureusement, une mobylette désossée, ou un autre racontait une histoire belge particulièrement absurde qui terminait dans un délire scatologique, entraînant le déchaînement d’un orage.

Plus loin sur des images de la vie d’une Z.U.P supposée, un pamphlet contre les urbanistes était proféré… Ailleurs les mêmes protagonistes se retrouvaient innocemment pour un pique-nique. Quelques « fragments » d ‘Héraclite étaient échangés comme dans une partie de dés….
Pour certains spectateurs cela évoquait le cirque, du fait d’une suite de « numéros », pour laquelle nous n’avions pas cherché d’autre cohérence que leur simple juxtaposition sensible, par association, comme dans un collage plastique.

Philippe Thiry, directeur de l’ONDA qui avait assisté au spectacle nous conseilla du reste de quitter Toulouse pour Bordeaux, plus ouvert à ce type d’expression artistique. Nous n’avons pas suivi ce conseil, malheureusement peut-être.

EXTRAIT DE PRESSE

[Yves Marc, La Dépèche du Midi, janvier 1979]
« …L’Acte répugne moins à utiliser les classiques artifices de la scène: changements de costumes, éclairages, entrées et sorties dans le rythme. L’écriture, elle garde son originalité…basée sur l’énigme et le dépaysement. Maîtres de leur technique corporelle, les acteurs apportent , semble-t-il un soin nouveau à l’exécution de leur partition gestuelle…. »

© photos : Théâtre2 l’Acte