RHUM DES FOINS

RHUM DES FOINS
Création 1979
Écrit par
Michel Mathieu et Marie-Angèle Vaurs
Distribution
Marie-Angèle Vaurs, Michel Mathieu,
Didier Masmalet, Jean-Marie Constans (en alternance)
A PROPOS DU SPECTACLE
Dans un salon bourgeois, 2 personnages à têtes de vache hyper réalistes, dégustent un repas délicat avec une paille susurrée : La Vache Clovis dans la position du penseur de Rodin, La Vache Anémone dans une fastueuse robe du soir. Elles discutent savamment dans un discours philosophico-linguistique utilisant les formules vides des nouveaux philosophes. Un train passe, elles agitent de petits drapeaux bleu blanc rouge…
Rien ne s’installe jamais dans ce spectacle burlesque ; des assiettes tombent, un jauger traverse l’espace de jeu, un singe rase un militaire ventru, des billes se répandent, les personnages se transforment en rat et dialogue dans un langage incompréhensible, mais porteur de comique …
EXTRAITS DE PRESSE
[Yves Marc – La Dépêche 20 décembre 1979]
« … Le théâtre de l’Acte s’amuse ainsi pendant une petit heure avec des images délirantes et baroques dont l’inspiration surréaliste est du meilleur effet. À l’humour froid de Michel Mathieu s’oppose la frénésie très « comédia del arte » de Marie-Angèle Vaurs dans cet étrange et déroutant duo. Allergique au burlesque s’abstenir. »
[Marc Bélit Tarbes Nouvelle République 28 Janvier 1980]
« … La référence obligé est ici Tadeuz Kantor et son théâtre de l’informel. Disons que le Théâtre 2 l’Acte obtient par ses moyens théâtraux (remarquables prestations de Marie-Angèle Vaurs et de Michel Mathieu) une efficacité dramatique dans la dérisoire qui est le signe d’une parfaite maîtrise du langage théâtral. Ici le tragique est atteint par des moyens que n’auraient pas désavoués un Ionesco, mais qui serait resté à l’Est. Bien sûr on peut rendre logique ce théâtre : déréliction des discours, faillite des idéologies, régression à la barbarie et à la sauvagerie, monde livré aux bouchers, désespoir de la bourgeoisie pour finir plus d’issues sinon le cadavre d’un militaire qui se balance au bout d’un crochet, mais n’est-ce pas affaiblir le théâtre ? Il vaut mieux se laisser saisir et provoquer au plan de l’imagination, accueillir en nous ce qui s’éveille d’images et de phantasmes ; accepter l’informel comme on accepte son inconscient dans le rêve parce qu’on ne peut faire autrement. Le théâtre retrouve alors une autre force que celle du discours articulé dans sa logique ordinaire. »
[Christian Bonrepos Flash 18 Mars 1980]
« … Les masques tombent, les situations éclatent, et révèlent derrière le discours mondain et gôche des Vaches, un singe servile et un militaire grotesque … Parti de la satire sociale, le spectacle dérive vite vers le burlesque et l’inquiétude de l’imprévisible. Spectacle qui accroche fort, fait rire, fait penser, servi par 2 excellents acteurs »
[Libération 27 Février 1980]
« …. Ils ont des têtes de Vache à bouffer du foin, ils parlent Lacan, une assiette tombe du ciel, Gromola a un sexe en tuyau de Butagaz, Gromolo a une queue en tuyau de Propagaz, à voir à La Basse-Cour »
© photos : Théâtre2 l’Acte