MAMAN

MAMAN
Création 1972
Mise en scène : Jean-Pierre Tailhade
Distribution
Marie-Angèle Vaurs, Françoise Brouzès,
Jacqueline Benoît, Isabelle Paget,
Christian Jean, Ly Than Tien
A PROPOS DU SPECTACLE
Un adolescent rêve de sa mère …
Sur un épais tapis de feuilles mortes évoluent 6 personnages, 4 jeunes femmes, 2 jeunes hommes, hors temps, hors lieu. Sous le regard de Jean-Pierre Tailhade un univers se déploie, onirique, satirique, un univers où la parole compte peu, où les corps s’ébattent.
C’est un surprenant ballet où la fraîcheur se mêle à la cruauté: on y vend des enfants, on enterre la petite Sophie. Tout est fluide un peu irréel; Il y a de l’abandon, de la jouissance sur ce volatile tapis. Il y a comme une aube de la parole et du geste.
Le spectacle a été construit à partir des improvisations des actants et des propositions de Jean-Pierre Tailhade.
EXTRAITS DE PRESSE
[La Croix – date]
… « le Théâtre 2 l’Acte a un sens assez étonnant de l’espace ….l’idée de recouvrit le plateau d’un épais tapis de feuilles mortes est une trouvaille … cela fleure bon l’humus … mais aussi la future décomposition. Sur scène c’est la lutte provoquée par la séparation mère fils, lutte érotisée, sexuelle, bestiale, animale. »
« Après Tout Homme et l’homme chrétien à la recherche de son salut … c’est à la mère auréolée de sainteté et de martyre que s’en prend la jeune troupe du Théâtre de l’Acte… la mère sacrifice, geignarde, et prodigue, qui n’a plus pour elle à l’issue de son sacerdoce, que ses souvenirs attendris et son ventre abîmé »
[La Dépêche – date]
Il ne s’agit pas d’une étude psychanalytique ou sociologique, mais bien plutôt d’un psychodrame…
Chacun chacune apporte ici sa propre expérience dans une sorte de délire collectif, libéré de toute convenance et de tout conformisme … Le jeu est souvent cruel et violent … Le texte est le contraire d’un commentaire bavard. Il n’intervient que comme un cri qui prolonge ou accentue l’engagement corporel… Et dans la lumière crue qui inonde un plateau jonché de feuilles mortes, surgissent des mages fortes qui mobilisent le spectateur et lui font partager une angoisse oppressante. »