NOUS SOMMES VIVANTS

NOUS SOMMES VIVANTS
Création 1977
Mise en scène, scénographie
Michel Mathieu
Création collective
Distribution
Francis Martinal
Michel Mathieu
Ly Than Tien
Marie-Angèle Vaurs
Construction : Jean Julliac, Line Tiné
A propos du spectacle
Ici le blanc a remplacé le noir.
La structure scénique; trois murs blancs percés de lucarnes mobiles, par lesquelles l’acteur pouvait apparaître ou disparaître.
Cette création marqua un tournant dans la démarche créatrice de la compagnie en ce sens que s’inscrivant encore dans le surréalisme – comme l’apparition d’un personnage arborant une tête de cheval ensanglantée sur une musique d’orgue mécanique- ou d’un acteur nu arnaché comme un animal de trait – l’absence d’un développement dramatique ou anecdotique, l’apparente à une oeuvre abstraite, voisine par certains côtés de l’expérience ci-dessus.
La lecture d’une sorte de manifeste sur fond de gestes de combat, incitant les spectateurs à « laver leurs cerveaux à l’eau de javel », affirmait la primauté de la vie crue sur les discours idéologiques. La fin du spectacle consistait par ailleurs en une question adressée au public sur notre futur collectif figuré visuellement par le mouvement kaléidoscopique de bouts de tissus de couleurs pris dans un tournoiement incessant.
Les journalistes de Libération qui avaient vu le spectacle, nous invitèrent ensuite au festival Trans-Théâtres organisé par le journal à Paris où nous présentions « Autour de Molly Bloom »
Extraits de presse
[Yves Marc, La Dépèche du Midi, 15 janvier 77]
« …Dans un décor blanc, nu et violemment éclairé, des portes et des trappes s’ouvrent. Un fantôme à tête de boeuf desséchée surgit, se dépouille et livre un corps nu qui s’enfuit en hurlant. Au devant de la scène, un autre personnage astique inlassablement, avec une paille de fer un tuyau en aluminium…
Ce bruit lancinant meuble le silence des gestes d’acteurs officiants absorbés dans l’exécution d’un lent ballet, d’un mystérieux rituel…. « Nous sommes vivants » proclame le titre de cette réalisation non dénuée d’intérêt sur le plan de sa cohérence plastique, mais totalement abstraite… »