TOUT HOMME

TOUT HOMME
Création 1968
1er spectacle fondateur de la Cie
Mise en scène : Michel Mathieu
Créé en 1968, diffusé à Toulouse en 1969
Distribution
Tout Homme (version 1)
Mamadi Kaba (dans le rôle titre), Josiane Astier,
Jean-Jacques Chouly, Viviane Marinig,
Danièle Savaroche, Francine Mazet,
Jacques Faure de Neuviale, Alain Despax,
Michel Lataste, Michel Mathieu,
et à la création Dany Lamothe
Tout-Homme (version 2)
Jean-Pierre Tailhade (dans le rôle titre),
Ly than Tien, Isabelle Paget, Françoise Brouzès,
Jacques Faure de Neuviale, Brigitte Nicolas,
Christian Jean, Jean-Jacques Chouly,
Philippe Caubère, Dominique Benoït,
Jacqueline Benoît, Michel Mathieu,
Marie-Angèle Vaurs,
et pour la tournée dans le Tarn, Olga Fourat
A PROPOS DU SPECTACLE
Premier spectacle fondateur de la compagnie, cette adaptation d’une moralité médiévale du 15e siècle traduite du néerlandais « Elkerlijk »,a été créée en Juillet 68 lors d’un stage à Longages.
Un homme est appelé par la mort, il se tourne successivement vers Amitié, Parenté, Richesse pour trouver en eux le soutien nécessaire… en vain, les portes sont closes et Tout-Homme s’appuyant sur ses Bonnes Œuvres et Vertus affrontera alors son destin. Il s’agissait de pratiquer avec cette pièce une sorte d’opération collective où par un jeu de groupe organique, fondé sur le choc du geste et du mot, du cri et du mouvement d’ensemble, se déclinait notre assujettissement au thème chrétien d’une vie vécue comme déterminée par un projet lointain.
Un renversement complet, après l’épuisement final du groupe lors de l’atteinte du point ultime figurant le salut dans la mort, s’opérait avec la profération adressée directement au public du « jugement de Dieu » d’Antonin Artaud.
Le spectacle se déclinait sur une vaste aire d’une trentaine de mètres, les spectateurs sont répartis de part et d’autre de l’action scénique, sur le même plan que les acteurs.
Le seul accessoire utilisé par l’acteur jouant l’Homme était un grand drap de toile rouge, remplissant diverses fonctions, ici pas de personnages, les acteurs, torse nu, incarnant des fonctions changeantes selon les étapes de ce pélerinage.
Le spectacle eut une large diffusion, dans le Sud-Ouest mais bien au delà, en OFF en Avignon, jusqu’au festival Sigma à Bordeaux, à la Cartoucherie de Vincennes, et depuis sa création avec Mamadi Kaba dans le rôle titre, connut une distribution renouvelée.
EXTRAITS DE PRESSE
« Une expérience dramatique bouleversante »
[Yves Marc, La Dépêche du Midi]
« … le corps n’est plus le serviteur d’une idée, il devient l’idée elle-même, au long d’une esthétique mouvante toujours défaite et toujours recommencée, suggestive, magnificente, exaspérée…»
[C.de B., La Croix]
« Il s’agit d’une création qui associe le climat religieux d’un mystère médiéval à la fièvre blasphématoire d’un poème d’Artaud… Cet itinéraire, les spectateurs l’auront suivi pas à pas, grâce à la démarche d’un théâtre qui porte l’expression corporelle à un point tel qu’il rend perceptible le rythme d’une respiration, l’intensité d’un regard et le silence. »
[François D. Rivière, Bordeaux-Communauté, Sud-Ouest]