Champ libre

Création 2024


Un spectacle, une page blanche
Aujourd’hui impossible d’échapper à l’inflation des images, de l’information, de la sollicitation publicitaire, de tous les variables de la communication , le zapping devient le mot clé de l’existence Download windows 8.1 preview. Certains peut-être, échappent en partie à cette inflation réinventent des modes de vivre-ensemble, des économies parallèles, la nôtre passe par l’acte artistique Download Jabos. Les modes de jeu que nous pratiquons ont pour objectif de nous laver de cet envahissement parasitaire.

Des fondamentaux
Ainsi la démarche retourne aux fondamentaux en laissant de côté tout le décor, l’accessoire, l’anecdote, pour retrouver la sensation première des données qui nous situent : l’espace, le temps, l’énergie, et ainsi
nous replacer dans l’univers à notre juste place… Parlons simplement de poésie; des corps dans l’espace, traçant les gestes de leur relation, dans un présent qui se métamorphose sans cesse, ici la latéralité, de l’autre côté la verticalité ; des présences dans le temps pour renouer avec la pulsation profonde de la vie, deux approches, espace et temps, qui installent matériellement les dimensions qui nous constituent et que le jeu fait réapparaître sous la croûte de nos automatismes, le haïku d’un autre côté, concentration d’énergie pure audible 다운로드.

Trois modes, espace, temps, énergie, qui me semblent fondateurs, mais qui ne s’excluent guère et qui au contraire qui appellent leur fusion icon 파일 다운로드.

Improviser
l’improvisation, avec des partenaires à l’écoute, conscients de cet objectif a seule ce privilège de relancer à chaque fois les dés Download Firefox Mobile Videos. Dans l’abordage à l’inconnu elle a le mérite d’alerter notre vigilance, de
pointer comment ces liaisons se reconstituent à chaque instant dans une nouvelle configuration, elle trace une constellation éphémère faite de bribes d’existence, de mots, de signes où celui qui regarde peut se réinventer librement, parce que dans le face à face avec une œuvre ouverte le spectateur est requis d’ être actif et de réaliser sa propre construction.

Abstraction?
Improvisation non-anecdotique, abstraite en quelque sorte.
A première vue l’abstraction peut paraître paradoxale quand il s’agit d’ êtres humains sur un plateau avec toute leur complexité ; un être humain c’est un réceptacle de souvenirs, de désirs, de futurs et auquel le moindre souffle produit est référé. Un geste, une parole renvoie implicitement au vécu de son auteur. Autant dire que l’abstraction qui est ici requise n’exclut pas le sens, à la différence de ce qui peut éventuellement se passer en danse. Ce qu’elle exclut c’est l’assujettissement à un sens unique. Nous travaillons, acteurs, avec tout ce que nous sommes, nous agissons, bougeons, parlons, le geste
comme la voix, le langage, sont nos modes d’être, mais c’est dans la manière de les confronter que nous pouvons encadrer la performance, ou proposer des chemins vagabonds, libérateurs parce renvoyant à ces fondamentaux universels. Pour l’acteur, la nécessité qui le pousse à tel ou tel geste, tel ou tel mouvement, telle parole, tel cri ou tel silence, est le sens du voyage.
L’écoute de la respiration générale qui pulse les rapports sur le plateau, est une nécessité à la fois objective et subjective, objective parce que que tout doit être visible et audible pour le spectateur, subjective parce que chaque protagoniste engage là-dedans sa sensibilité, sa psyché, sa mémoire, jusqu’à son inconscient.

Mise en scène Michel Mathieu
Interprétation Louise Grenut, Théau Lestrade, Julien Charrier, Célia Dufournet, Adrien Da Cunha