QUI VIVE !
Création du Théâtre de l’Acte : QUI VIVE !
- Mise en scène : Michel Mathieu
- Avec :
Julien Charrier
Jean Gary
Diane Launay
Carol Larruy
Jean-Yves Michaux
Rajae Idrissi
Yarol Stuber
Julie Pichavant
- Régie lumière & construction décors : Alberto Burnichon
- Costume : Odile Duverger
- Affiche : Ronald Curchod
- Credit photos : © Théâtre2 l’Acte, Bruno Wagner
- Production : Jean-Paul Mestre
Avec la complicité de Leo, Maude et Camille
- Public : adultes
- Durée : environ 1h45
Deux vers d’Apollinaire comme un sésame pour une nouvelle création. Exalter la vie dans ses sursauts et ses bouillonnements pour faire pièce au catastrophisme ambiant, tel est le projet de ce futur spectacle. Les constats et les expertises en tous genres signant la désintégration d’un monde sont devenus banalité, la réappropriation par l’individu de sa propre stature poétique et subversive est l’urgence à quoi nous nous attaquons.
A partir de là tout est à inventer.
Une volonté : rendre à chacun son énergie, la confiance en sa force vitale.
Un désir qui est aussi une exigence : l’élaboration d’un langage où comme l’avait déjà dit Baudelaire il y a bien longtemps, dans « Correspondances » : les parfums les couleurs et les sons se répondent . Débarrassé de la tutelle du verbe, nous nous sommes promis de réinventer un parcours fondé sur les affinités secrètes entre des instants aussi divers dans leur constitution qu’un geste, un son, un mot tombé d’une bouche, l’évidence d’une couleur ou d’un objet. Un théâtre matériel pour une exaltation. Celle de la puissance jubilatoire d’exister.
Comme antidote à la paralysie peureuse des esprits qui afflige aujourd’hui nos sociétés ; nous voulons renouer avec l’insolence première de l’enfance. Et vogue ce frêle esquif dans tous les vents contraires !
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve… »
Holderlin
Mise en scène
Michel Mathieu.
Avec :
Julien Charrier
Jean Gary
Diane Launay
Carol Larruy
Jean-Yves Michaux
Rajae Idrissi
Yarol Stuber
Julie Pichavant
« Et toujours se pose le choix : glisser dans le repos inerte et rassurant , avant-goût de l’immobilité définitive ou s’arc-bouter encore et encore pour faire craquer les jointures, trouer les cloisons pour qu’un air vif les brûle et fasse place nette.
Alors il n’y a point de quai, point de boussole, ni de carte, il n’y a que des remous, des bousculades de nuées avec des échappées soudaines dans le bleu.
On ne retrouve le cru de la vie qu’à gratter l’écorce des morts.
Lutte, combat sans cesse, cri .
Ovni donc, voyage dehors, voyage dedans, tremblements dans la termitière sociale, ajustements périlleux d’échafaudages de rêves à l’intérieur du cerveau, appels impérieux pour une commune métamorphose.
Qu’est-ce qui pousse ici ?
Par quel mystère la vie s’acharne-t-elle incessamment à se perpétuer, se greffant inlassable sur la matière morte pour un nouveau bond ?
Ainsi de nos existences, ainsi de ce périple accidenté, au cours tumultueux, né au gré des cahots des corps et des imaginaires, avec leurs errances et leurs éblouissements.
Ici on aspire. »
Michel Mathieu
Photos de Bruno Wagner